Transition énergétique : ses réels impacts

transition énergétiqueLa transition énergétique constitue un véritable défi pour tout pays qui désire appliquer ce concept. Les impacts de l’utilisation des énergies renouvelables sont nombreux.

Les énergies non pérennes risquent de ne plus avoir la cote face à la montée en puissance des énergies renouvelables.

 

Sommaire

Qu’est-ce que la transition énergétique ?

Il s’agit d’une politique qui consiste à ne plus recourir aux formes d’énergies non pérennes pour privilégier les énergies renouvelables. Ces dernières peuvent prendre différentes formes (le soleil, le vent ou encore les courants marins). Si ces formes d’énergie sont aussi prisées, c’est parce que qu’elles permettent de réaliser des économies. Le prix de l’électricité peut ainsi baisser grâce à leur utilisation.

Une telle transition, si elle est menée à bien, permet aussi d’aboutir à une diminution significative de la pollution, un des facteurs affectant négativement la qualité de vie de ceux qui la subissent.

 

L’enjeu de la transition énergétique

La majorité des pays font actuellement face aux défis énergétiques et au risque toujours croissant des catastrophes nucléaires. Il devient de plus en plus urgent de recourir à la transition énergétique. Ajouté à cela, le prix du kWh d’électricité ne cesse d’augmenter et devient une véritable charge pour les ménages autant que pour les entreprises. La diminution des autres types d’énergie et leur non exploitation dans les conditions respectueuses de l’environnement entraînent une augmentation du prix de l’électricité qui devient alors très prisée. La difficulté relative au contexte économique et sociale rend la situation encore plus difficile.

L’augmentation de la consommation énergétique engendre des conséquences négatives sur la planète. On constate ces conséquences à travers des phénomènes comme le réchauffement climatique, l’épuisement latent des sources d’énergie fossiles et fissiles.

La transition énergétique, en prévoyant les conséquences de la hausse du prix de l’énergie, se présente comme une solution destinée à protéger les intérêts des entreprises comme ceux des particuliers.

Pour être mis en pratique, il devra remplir certaines conditions :

  • Limiter le prix du kWh d’électricité en réduisant la consommation en énergie ;
  • Garantir pour tous l’accès à l’énergie de première nécessité (chauffage, éclairage, etc.) ;
  • Prévoir l’amoindrissement progressif du recours aux énergies polluantes au profit des énergies propres.

 

Les objectifs de la transition énergétique

énergies renouvelables combinéesLes objectifs ne se focalisent pas sur la réduction de l’utilisation de l’électricité mais dans l’augmentation de l’utilisation d’autres formes d’énergie. Au niveau de la France et de l’Europe, des mesures ont été prises pour réduire l’utilisation des énergies non renouvelables.

  • Les émissions de gaz à effet de serre doivent être divisées par 4 d’ici 2050, l’amoindrissement de ces émissions de 17 % d’ici 2020 et de 20 % au niveau européen.
  • La consommation en électricité est prévue être réduite de 20 % en 2020

Pour ce faire, les différents pays œuvrent pour l’atteinte de ces objectifs : l’Allemagne, l’Espagne et le Royaume-Uni investissent dans des centaines de milliards d’euros afin de recourir à d’autres sources d’énergie pour produire de l’électricité. Dans les deux prochaines décennies, l’ampoule basse consommation, le kit photovoltaique, l’énergie éolienne et l’énergie solaire constitueront des incontournables pour économiser l’énergie. Ce budget peut permettre de la mise en place de centrale solaire, par exemple, pour privilégier l’utilisation des énergies propres.

La mise en place de la transition énergétique prend différentes formes au niveau des pays européens :

  • Du côté de l’Allemagne, le pays annonce délaisser les centrales nucléaires au profit des énergies renouvelable. On estime jusqu’à 400 milliards d’euros la somme nécessaire pour rendre ce projet viable. La recherche d’autres formes d’énergie se présente ainsi comme une priorité pour le pays.
  • Du côté du Royaume-Uni, on prévoit, au contraire, la relance du nucléaire. L’électricité se trouve au centre des préoccupations du pays puisque deux réacteurs EPR sont prévus être mis en place pour booster la productivité du pays en matière d’électricité. L’énergie solaire et l’énergie éolien ne figure pas encore dans l’ordre du jour. Le Royaume-Uni préfère les centrales nucléaires.
  • Du côté de l’Espagne, les énergies renouvelables n’ont pas la côte auprès du public. Le consommateur particulier de ce pays refuse tout simplement de pencher pour le solaire, par exemple, ou de se pencher sur le rendement du photovoltaïque en évaluant les économies qu’ils pourraient réaliser grâce à la transition énergétique. Résultat : une dette d’un peu moins de 30 milliards d’euros en électricité entre 2005 et 2013.

 

Les impacts attendus de la transition énergétique

La réduction de près de la moitié des émissions des gaz à effet de serre d’ici 2030 peut avoir des impacts positifs sur la qualité de vie des habitants des pays qui appliquent la transition énergétique. Le 22 janvier prochain, la Commission européenne rendra un « rapport sur l’évaluation des impacts » et proposera une politique climatique pour 2030.

Selon ces documents, le premier impact repose sur la création d’un minimum de 750 000 emplois par an dans le domaine de l’énergie. Ceci, qu’il s’agisse de l’énergie solaire ou de l’énergie éolien. Le budget alloué à la réduction de l’utilisation des énergies classiques pour passer aux énergies renouvelables permettra une telle création d’emplois.

De plus, selon une étude menée par l’association négaWatt, les mesures destinées à réduire l’utilisation des énergies non renouvelables permettra la création d’emploi durable dans la rénovation du parc immobilier. 586 000 emplois stables sont prévus être créées grâce à la transition énergétique.

La facture énergétique de l’Europe est estimée à 700 milliards d’euros entre 2012 et 2022. Or, le rendement du photovoltaïque, par exemple, permettrait d’amortir des investissements effectués dans ce sens dès 2030 grâce aux gains annuels réalisés à partir de la transition énergétique. En 2050, les études démontrent qu’une réduction de la dépendance énergétique extérieure, la réduction de la pollution et de ses effets, l’amoindrissement des déchets se présentent tous comme autant d’avantages attendus de cette réforme énergétique.

 

La mise en œuvre de la transition énergétique

parcs éoliensUne telle réforme nécessite de la part de tous un certain investissement. Des particuliers aux entreprises en passant par le pouvoir en place, tous devraient participer à cette mesure afin de la mener à bien. Et pourtant, bien souvent, les particuliers ne comprennent pas réellement l’intérêt de la transition énergétique : ils demeurent focalisés sur le court-terme puisqu’ils craignent que la transition énergétique ne les prive du confort auquel ils sont habitués.

De plus, la transition énergétique est sujet à de très nombreux débats. Parmi ces derniers figure la fiscalité écologique. La mise en œuvre de cette réforme énergétique coûte de l’argent à l’état. A titre indicatif, le bonus-malus écologique aurait coûté à l’Etat 1,25 milliard d’euros entre 2008 et 2010.

Par ailleurs, la fermeture de centrales nucléaires est aussi onéreuse. Une telle mesure est évaluée à près de 20 milliards d’euros, en France. Ce qui laisse encore plus les particuliers perplexes sur la véritable nécessité de procéder à la transition énergétique.
Convaincre entreprises et particuliers de se lancer dans cette aventure de l’énergie renouvelable constitue ainsi une priorité qu’il ne faut pas négliger. Autrement, un changement des comportements et du mode de vie ne peut être attendu de la part de ces différents acteurs.

L’Etat devrait, en plus de cela, s’engager dans une politique plus transparente dans la mise en œuvre de la transition énergétique afin que tous se situent sur le même niveau d’informations.

1 Comment

  1. Quentin

    La transition énergétique est un programme, coûteux, complexe mais tellement nécessaire ! En effet, aujourd’hui, les seules technologies capables de soutenir énergétiquement notre mode de vie sont : Le pétrole qui va se tarir dans peu de temps; La gaz, qui suivra le pétrole de près; Le charbon, qui est abondant mais hyper polluant et enfin le nucléaire. Sur ce dernier, le rôle possible du nucléaire, on le voit dans ton article, est ambigue. En effet, si on se contente de regarder le CO2, il faut faire du nucléaire. Cependant, les risques encourus sont très importants… et sur le très long terme.

    Bref, le développement des Énergies renouvelables, les économies d’énergie, les réseaux intelligents et les systèmes de stockages doivent être développés simultanément, dans un temps record, et sous contrainte budgétaire. Le défis est plus grand qu’on ne le croit !

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